Le développement de l’e-commerce en France
Bien que dominé par quelques leaders comme Amazon, qui réalise en 2015 un volume d’affaires supérieur à l’ensemble des revenus des e-commerçants français (97,9 milliards de dollars, soit 87,2 contre 69,4 milliards d’euros), le dynamique et attrayant secteur du e-commerce en France voit arriver plusieurs dizaine de milliers de nouveaux acteurs chaque année.
Avec un potentiel de marché plus restreint en France qu’à l’étranger et face aux performances de géants du e-commerce américains ou chinois, comment les acteurs français parviennent-ils alors à tirer leur épingle du jeu ?
L’évolution du e-commerce français en quelques chiffres
Comparé au premier trimestre 2015, on enregistre en 2016 une progression de 16% des ventes en ligne et un chiffre d’affaires de 17,9 milliards d’euros.
Parce que le e-commerce est devenu une méthode de consommation banale et parce que le nombre de ménages possédant un ordinateur, Internet et le haut débit en France est naturellement de plus en plus fort, le nombre de cyberacheteurs a été multiplié par 3 en 10 ans.
Par conséquent, le nombre de sites marchands est monté en flèche en 10 ans et 25 000 nouveaux sites de e-commerce ont vu le jour en France en 2015.
Quels facteurs favorisent le développement de l’e-commerce en France ?
Qu’ils s’effectuent sur ordinateur, Smartphone ou tablette, les achats en ligne des 182 000 boutiques existantes suivent la tendance de la consommation des ménages (en hausse en 2015).
Roi du e-commerce, le secteur de l’habillement domine aujourd’hui le secteur du voyage et du tourisme qui malgré son ralentissement se positionne 2ème du classement.
Les ventes en ligne des produits grand public comme l’ameublement-décoration, l’équipement de la maison et l’hygiène-beauté ont enregistré une hausse de 8%. Le secteur B2B quant à lui, a progressé de 9%.
Dans ce même état d’esprit, la baisse du panier moyen des achats en ligne (76 euros au premier trimestre 2016) et à contrario la hausse du nombre de transactions par acheteurs en 10 ans reflètent la banalisation du e-commerce. La moyenne de 23 commandes via le web par acheteur et par an illustre cela.
La réduction des frais de livraison pousse en effet les internautes à réaliser davantage de petits achats, sans se poser de question. A noter également que le montant dépensé par acheteur est également en progression.
Côté marketplace
Côté place de marché, les ventes réalisées par les marchands hébergés sur les marketplaces sont estimées à prés de 3 milliards d’euros en 2015, soit 9% des ventes de produits en ligne.
En adoptant des stratégies multicanales, les enseignes traditionnelles telles que Fnac, Carrefour ou Darty reviennent dans le top 10 des sites aux côtés des nouvelles enseignes « pure-players » uniquement en ligne ayant de suite dominé le marché : Ebay, Amazon, Priceminister, Rue du Commerce...